dimanche 29 septembre 2013

mercredi 25 septembre 2013

Quelques slams pour la route!



Les gamins des bombes (à Keny Arkana, magnifique rapeuse)

Toi tu dis ta rage, tu cries, tu t’arraches, ça m’prend
Tu dis qu’ton cœur est en cendres
Et je sens bien qu’au prochain tournant
Tu voudrais descendre
Quitter ce train qui va trop loin
Refaire ce monde tellement immonde…
Pendant ce temps, là-bas, y’a des coups de canons
Des gens meurent sous leurs maisons
Moi j’suis là comme auditeur, comme spectateur
Je t’entends hurler, je perçois leurs peurs
J’peux rien te proposer pour construire ton bonheur
J’ai rien à offrir pour les sortir d’leur torpeur…
J’voudrais juste que les hommes soient un peu moins cons
Qu’ils ouvrent un peu les yeux sur les dégâts qu’ils font
Qu’ils entendent cette femme, cette grande dame
Qui dit sa révolte, qui n’a plus de larmes
Qu’ils entendent ces gamins qui gueulent dans la rue
Parce que les voix de leurs pères se sont tues…
Mais qui a envie d’entendre ?
Qui veut encore les défendre ?
Ces p’tites voix qui déjà n’ont plus d’avenir
Ces gamins qui ne vont plus jamais rire…
Moi j’dis que la vie n’a pas de prix
C’est facile, président, de te retourner dans ton lit
En attendant y’a plein d’innocents qui crèvent
Y’a plein de gosses qui ne réaliseront jamais leurs rêves…
Mais qui a envie d’entendre ?
Qui veut encore les défendre ?...





 Ces mains-là

Ces mains-là viennent de loin, de là-bas, de si haut…
Tannées, presque brûlées par le soleil, usées par le labeur quotidien, ces mains-là ont su rester coquettes, parées de bijoux, habillées de pierres précieuses, d’anneaux de lumière.

Ces mains-là se reposent, en douceur, en méditation : elles récitent un mantra, une prière, un désir secret, sacré…
Avec le temps, comme des ruisseaux issus de nulle part et se perdant à l’infini, les rides ont creusé la peau, virevoltant, s’entrecroisant, se perdant pour mourir au creux de la main.
Plus saillantes, les veines nous rappellent la Vie qui va, la Vie qui vibre et qui éclate au grand jour…

Ces mains-là disent la paix, la foi, l’Amour aussi.
Des mains de femme, peut-être… qui ont tant choyé, caressé, donné, aimé…

Ces mains-là ont vécu le froid des hivers qui ne finissent pas, le soleil des étés courts et brûlants, les pluies fines et glacées qui annoncent la neige, les vents qui s’infiltrent à travers les habits.
Ces mains-là ont travaillé la terre, inlassablement, obstinément, humblement, avec cette foi qui suffit à sauver une récolte inespérée, avec ce découragement, parfois, devant le champ inondé, balayé, réduit à un lac improductif.

Ces mains-là ont prié, espéré, imploré, pacifié.
Caressant les billes d’une foi plus que millénaire, elles ont appelé la paix, la tendresse, l’harmonie au cœur de soi, au cœur du monde.

Ces mains-là rayonnent de bonté, de beauté.
Elles m’offrent l’espoir d’un temps de sérénité, d’un instant où il suffit d’être là, en silence, en respect, en amour avec l’autre.

Ces mains-là me parlent. Elles me disent la simplicité, la tendresse et l’Amour. Elles me racontent aussi l’histoire de ce peuple des montagnes, de ces gens qui chaque jour côtoient les dieux, là-haut, si loin des hommes…
Elles me confient la souffrance du quotidien, l’humilité devant la terre qui nourrit, la patience face au temps qui défile, qui s’efface en laissant la marque de son passage sur la peau.

Je ne connaîtrai jamais ces mains-là. Je ne saurai pas leur rudesse ni leur douceur, leur force ni leur faiblesse, leur chaleur ni leur accueil. Je ne saurai pas leurs caresses, leur simplicité. Je ne saurai rien de ces mains-là, rien d’autre que la lumière qu’elles exhalent. Rien d’autre que la paix qu’elles m’offrent… Rien d’autre...

Photo de Jean-Marie Jolidon



Sl’amour

te dire je t’aime
et puis me taire
te dire je t’aime
avec mes yeux
avec mes mains
avec mon corps
te dire je t’aime
et puis me taire
et m’en aller
pour revenir
et encore te dire
et te redire je t’aime
avec mes yeux
avec mes mains
avec mon corps
te dire je t’aime
et puis me taire
et me laisser couler là
au creux de tes bras
te dire je t’aime
et m’enivrer de toi
de ton corps
de tes mains
de tes seins
te dire je t’aime
et me noyer
dans tes yeux
et m’oublier
dans tes cheveux
te dire et te redire
je t’aime
et puis me taire





mercredi 18 septembre 2013

Slam champêtre (pour causer avec Grand Corps Malade…)

J’viens pas d’une cité, j’viens pas du neuf 3 ni du neuf 2
Je s’rais plutôt du 28 32 !
Ici, pas de tours ou autres cages à poules
Juste quelques vrais poulaillers où caquettent de vraies poules !
Chez moi, y’a pas d’banlieue,
Y’a pas d’bagnoles à incendier
Juste un grand feu
Qu’les gosses ont allumé
Histoire de passer une soirée à la grotte ou Sur Rosé
Je sais c’est des coins qu’tu connais pas
De ces endroits magiques que jamais tu verras
La Nature ici c’est presqu’une religion
On n’a pas vraiment d’mérite, elle est juste là
Elle nous tend les bras,
On la prend, on n’est pas des pigeons.
Et puis, t’as le village, là d’où je viens, l’est pas bien gros
Une poste, un camping, une église, deux restos
Là où t’as tous les ragots
À  l’heure de l’apéro
Oh je sais, c’est pas le 9 trois ni le 9 deux, le soir pas de bruit
Pas de bazar, pas d’pub d’où tu t’fais virer pour tes pitreries
Pas d’discos pour charmer ou serrer ta belle
Pas d’vitrines à casser, pas d’bagnoles plein de décibels.
Là d’où je suis, t’as les oiseaux qui te réveillent à l’heure bleue
Cette heure à laquelle tu rentres, du sommeil plein les yeux
T’entends les cloches de l’Angélus qui t’appellent, vas-y, lève-toi !
J’oubliais d’te dire que l’Angélus c’est à 6 heures et des fois y fait froid
Non, tu vois, ici, tu crois p’têt qui s’passe rien
Que sans la banlieue, sans les flics, la rue c’est pas bien
Qu’on s’les casse à 100 balles de l’heure
Que mon bled c’est une vraie horreur
J’oubliais de te dire que c’est ici que sont mes amis
Que parfois nous aussi on s’blanchit nos nuits
On s’la joue, on s’la raconte, parfois y’a même des slams
Sans Grand Corps, ni Abdel, on a nos poètes et leurs âmes
Quelques potes autour d’une table, des djasous
Comme on dit chez nous
Et c’est r’parti pour un monde nouveau, toujours meilleur
Un monde où toi et moi devenons de vrais acteurs…
Tu vois, ici, pas d’banlieue, pas d’cité
J’suis pas du 9 trois ni du 9 deux qu’est-ce que j’vais raconter
Juste une histoire toute simple, sans fioritures
Pour te dire qu’ici on s’la vit comme toi, on essaye l’écriture
Tiens tu manques de sel, t’as plus d’farine, y t’faut un œuf ?
Tu t’pointes chez ton voisin qui prête un œuf prête un bœuf !
En fait le 28 32, c’est comme  le 9 trois ou le 9 deux
Question amitié, c’est du solide et pas d’la poudre aux yeux
J’savais bien qu’on trouverait des points communs
Entre toi là-bas et moi ici
D’ces p’tites broutilles qu’ont l’air de rien
Et qu’embellissent la vie
Et t’as beau être du 9 trois ou du 9 deux
Et moi du 28 32
Même sans banlieue, j’t’ai juste r’gardé dans les yeux
J’t’ai juste, pour un instant, mis un peu de feu
Pour te dire mon bled, mes forêts, mon village

Et là-bas, au d’sus d’la montagne, le soleil qui ouvre une nouvelle page….

Jacques Staempfli du 2832

vendredi 13 septembre 2013

Alain, artiste des saveurs...

C'est jeudi soir et voilà qu'au restaurant de la Croix Blanche du village (oui, à Rebeuvelier là d'où je suis, plus connu sous le nom de Rbeutz!), une des meilleures tables d'Europe centrale et du Clos du Doubs, il est proposé un thème "Du Vin à l'Assiette". Connaissant le talent d'Alain Hauer aux fourneaux et de sa Carole au service, je m'dis comme ça que voilà une bien belle occasion de découvrir de nouvelles saveurs.
Bref, comme disait Pépin, nous voilà rendus au resto où nous attend un apéro de bienvenue avec dégustation de plusieurs crus valaisans qui te lancent ta soirée sur les meilleurs rails qui soient!
Le menu arrive, et quel menu! On sait notre Alain passionné par le foie gras et là il en invente une nouvelle variation: il le sert en pâtée quasi croustillant, accompagné d'un grué de cacao et là t'es parti pour un voyage de saveurs douces au palais, surtout que le p'tit vin blanc mi-flétri qui l'accompagne prolonge encore la douceur de l'instant.
Arrive ensuite un turbot côtoyé par une duxelle de bolets et des sucs de raisins et là tu décolles gentiment! Tu coupes délicatement un p'tit morceau de poisson, juste bien cuit, tu le trempes, que dis-je, tu l'humectes d'une tombée de sucs de raisins et tu laisses fondre en bouche...et  tu touches aux délices des mille et une nuits!
Tu laisses le tout s'étirer longuement au fond de ta bouche et tu te réjouis de la prochaine bouchée! Trop bon!
Juste derrière, histoire de reprendre tes esprits, tes goûts et ton palais, un petit sorbet pamplemousse au vermouth marque une pause tranquille et agréable. Et tu te demandes déjà comment Alain, le Merlin de la cuisine, va te surprendre après ce triomphe poissonnier...
Et ben t'as encore rien vu!
Voilà que se présente un contre-filet de veau, à basse température s'il vous plaît, au jus de poivre-gingembre (ouah c'est déjà trop tentant!!) et des pommes mousselines magnifiquement et largement parsemées de ciboulette (quelle idée géniale!). Alors là, tu t'envoles carrément! La viande fond dans la bouche, la sauce t'envoie sur des chemins que tu connaissais même pas et cette ciboulette qui te titille les papilles... Le tout en joyeuse compagnie d'un Diolinoir.... Ferme les yeux et imagine... C'est le bonheur qui passe...
Là, tu t'accordes une pause pour encore mieux profiter de ces goûts, saveurs et autres paysages que tu parcours tout en restant assis à ta table...
Un p'tit fromage bio Jura des Reusilles va magnifiquement te préparer pour l'apothéose du repas, j'ai nommé LE dessert!
Oui, parce que je ne sais pas si t'as remarqué, je serais du genre gourmand...
Et là, voici Carole qui t'apporte une assiette creuse et tu y vois comme un biscuit-mousse au chocolat, entouré de glace au massepain et de sauce de mangues. Le tableau pour les yeux promet déjà beaucoup, mais... quand tu portes la cuillère de mousse, avec des éclats de chocolat, en bouche, c'est le bouquet final d'un feu d'artifice: ça explose de douceurs, de chaleur, de couleurs et tu dois vraiment te retenir pour pas engloutir ton assiette comme un fou!!! Là, tu planes totalement, t'es au coeur des étoiles, t'es sur les sentiers des grands pèlerins, tu sens l'Equateur chocolaté à plein nez, tout juste si t'as pas 2-3 Indiens d'Otavalo qui te jouent un air de quéna juste à côté de toi... Et tu dégustes ce dessert encore et encore et t'as vraiment pas envie que ça finisse!!!
Source:www.rfj.ch
Sacré Alain! Quelle découverte une fois de plus dans son resto!! Et pour sûr que la soirée fut belle!!!!
Et pour sûr que la vie est belle!!!

lundi 9 septembre 2013

Bloggueur toi-même!!!

Ben ouais quoi, j'm'y suis mis! Depuis l'temps que les gens me disent:"Quoi??? T'as pas d'blog, mais c'est une blague??!!"
Or donc, oui m'sieurs-dames j'ai un blog, un vrai, même si chuis encore dans les tout débuts du début et qu'j'aurais encore besoin d'être coaché par les pros que je devine dans les rangs de celles z'et ceusses qui me lisent! Bande de bloggueurs que vous êtes!
Alors je tenterai d'écrire 2-3 bribes par-ci et par-là, tralalala, histoire de raconter des histoires et de garder la plume alerte et le sourire rayonnant devant cet automne qui s'annonce.
Vous trouverez donc sur les rayons dudit blog les dates et les lieux où je racontes des contes ainsi que d'autres rendez-vous sympas, même si c'est pas moi qui les anime.
Et si vous aimez rire et vous relaxer, je vous donnerai des infos de yoga du rire et de sophrologie: ça fait un bien fou et, comme on dit en Chine:"Plus on est de fous, moins y'a d'riz!!"
Allez, les p'tits loups, à tout soudain donc et que grand bien nous fasse!




dimanche 8 septembre 2013

Lendemain de Chant du Gros...

Et ainsi donc les notes et les voix se sont tues, laissant la pluie entonner sa ritournelle de plic et de ploc sur les pâturages de nos Franches-Montagnes.
Zaz a mis le feu à la soirée avant que Youssoupha vienne nous dire que "Ho Jack... on s'connaît!!"
Un tout beau et tout grand festival par chez nous!
Il nous reste quelques paroles, quelques notes qui trottent dans la tête, qui nous portent et nous emmènent encore sur les chemins de tous les possibles... là où les rêves deviennent peu à peu réalité...
De la musique, de la joie, un enthousiasme qui soulève les montagnes, le Chant du Gros a encore ému, touché et fait vibrer!

Premiers pas...

Sur l'arbre tu as posé ta main

Et l'arbre t'as donné sa force...